Recueil de la jurisprudence

Cour de cassation

08-02-2024

3e ch civ, n° 22-24.806

L’oubli de la notice informative en matière
d’expulsion locative : absence de sanction

La résiliation d’un bail d’habitation — notamment lorsqu’elle fait écho à un manquement grave du locataire — peut créer une situation conflictuelle entre le bailleur et le locataire. Pour sa défense, le locataire peut contester la résiliation du bail en se fondant notamment sur un vice de procédure. De là se pose la question de la valeur juridique d’un document informatif accompagnant une assignation. En d’autres termes, est-ce qu’un locataire peut contester une assignation aux fins de constat de résiliation du bail d’habitation en dénonçant l’absence de remise du document informatif ?

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Cour de cassation

11-01-2024

3e ch civ, n° 22-20.872

Peut-on modifier un bail commercial lors de son renouvellement ?

Le droit applicable aux baux commerciaux permet une protection certaine des locataires dont leur activité professionnelle est en grande partie tributaire de la jouissance des locaux professionnels. Mais jusqu’où s’étend cette protection ? Les bailleurs sont-ils libres de changer les termes du contrat au moment de proposer une offre de renouvellement ?

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Cour d'appel d'Orléans

07-02-2024

Ch. des urgences, n° 23/01186

La liberté du bailleur de fixer le prix de vente de son bien

immobilier est-elle restreinte par le droit de préemption du
locataire ?

Tout bailleur ayant pour projet de vendre un bien immobilier loué doit proposer à la vente le bien au locataire actuel. Dans ce cas, cette offre doit être effectuée dans les mêmes conditions que celles proposées aux autres potentiels acquéreurs.

Mais qu’en est-il lorsque le prix de vente proposé est considéré comme manifestement excessif par rapport à la valeur vénale du bien immobilier ? Une offre avec un prix manifestement excessif peut- elle caractériser une intention frauduleuse d’un bailleur d’évincer le droit de préemption de son locataire ?
La Cour d’appel d’Orléans (CA Orléans, ch. des urgences, 7 févr. 2024, n° 23/01186) a récemment eu l’occasion de se prononcer sur l’appréciation de cette potentielle intention frauduleuse.

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Cour de cassation

18-10-2023

Chambre commerciale, financière et économique, n° 20-21.579

Résolution d’un contrat : l’inutilité d’une mise en demeure

La bonne exécution d’un contrat peut rapidement se trouver compromise, notamment lorsque les rapports entre les parties se dégradent. Dans ce cas, il peut être salvateur pour les cocontractants de rapidement mettre fin au contrat. Le Code civil prévoit la résolution unilatérale d’un contrat, notamment lorsque l’un des cocontractants ne respecte pas ses obligations. Dans ce cas, l’article 1226 du Code civil prévoit une obligation de mise en demeure afin d’informer le débiteur de la résolution du contrat.

Or, la Cour de cassation (Com. 18 oct. 2023, n° 20-21.579) a dernièrement eu l’occasion de se prononcer sur la validité de la résolution unilatérale d’un contrat sans mise en demeure. Ce litige invite à se prononcer sur la possible exception de l’obligation de mise en demeure lorsque le comportement de l’un des cocontractants rend manifestement impossible la continuité du contrat. Voici sa réponse…

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Cour de cassation

08-11-2023

Chambre commerciale, financière et économique, n° 22-13.823

Procédure collective et caution : fin du crédit-bail

Lors d’une procédure collective, un crédit-bailleur reste propriétaire du bien faisant l’objet d’un crédit-bail. Ce droit de propriété lui octroie un avantage indéniable. Ce dernier peut réclamer la détention de son bien - objet du contrat de crédit-bail – au crédit-preneur placé en liquidation judiciaire.

Par ailleurs, le crédit-bail peut également faire l’objet d’un cautionnement. Dans ce cas, que se passe-t-il si le crédit-bailleur ne réclame pas la détention de son bien aux mains du crédit-preneur en liquidation judiciaire ? Quel est le sort de la caution ? La Cour de cassation dans un arrêt du 8 novembre 2023 (Cour de cassation, chambre commerciale, financière et économique, n° 22-13.823) a pu rappeler quels sont les obligations du crédit-bailleur et les droits de la caution dans pareille situation.

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Cour de cassation

26-10-2023

3e chambre civile, n° 22-16.216

Mauvaise foi du bailleur : vers une non-application de la clause résolutoire ?

Une clause résolutoire insérée dans un contrat de bail permet de mettre fin au bail lorsque le locataire ne respecte pas ses engagements. Une clause résolutoire peut notamment s’appliquer en cas de loyers impayés.

Est-ce que le remboursement de la majeure partie des loyers impayés suffit-il à ne pas faire jouer la clause résolutoire ? La Cour de cassation dans un arrêt du 26 octobre 2023 (Civ. 3ème, 26 octobre 2023, n° 22-16.216) répond à cette question…

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Cour de cassation

26-10-2023

3e chambre civile, n° 22-20.183

État des lieux par un commissaire de justice : faut-il prévenir son locataire ?

Afin d’éviter tout litige, un commissaire de justice peut dresser un constat d’état d’entrée des lieux ainsi qu’un constat d’état de sortie des lieux. Selon la procédure applicable, les frais de cet état des lieux sont partagés par moitié entre le locataire et le bailleur. Pour cela, la partie n’étant pas à l’initiative de cette demande d’état des lieux doit être prévenue par lettre recommandée avec accusé de réception.

Qu’en est-il si cette partie n’est pas prévenue de l’intervention d’un commissaire de justice pour dresser l’état des lieux ? La Cour de cassation dans un arrêt du 26 octobre 2023 (Cour de cassation Civ. 3ème, 26 octobre 2023, n° 22-20.183) a eu l’occasion de rappeler l’application stricte de cette procédure civile.

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Cour d'appel de Paris

22 juin 2023

Pôle 1 chambre 2, n° 22/19289

Un bailleur peut-il imposer des travaux de rénovation énergétique ?

Une part significative du parc locatif français nécessite des travaux de rénovation énergétique. L’État incite chaque propriétaire et bailleur à réaliser ce type de travaux afin de réduire le nombre de passoires thermiques.

Mais un locataire peut-il s’opposer à de tels travaux pendant son occupation dans les lieux ? Un bailleur souhaitant améliorer le DPE de son bien immobilier peut-il contraindre son locataire à accepter de tels travaux ? La Cour d’appel de Paris met fin à cette incertitude dans son arrêt du 22 juin 2023 (Cour d'appel de Paris - Pôle 1 - Chambre 2, 22 juin 2023 / n° 22/19289).

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Cour de cassation

08 avril 2021

3e chambre civile, n° 19-23.343

Quelles sont les obligations d’un colocataire ayant donné congé ?

Face à des loyers impayés ou à des dégradations dans le logement entraînant des travaux de réparation, un bailleur peut ainsi demander à l’ancien colocataire de payer une partie de ces frais.

Cependant, cette solidarité est limitée dans le temps. L’arrêt de la 3e chambre civile de la Cour de cassation rendu le 8 avril 2021 rappelle les limites de cette solidarité entre colocataires.

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Cour de cassation

19 avril 2023

Chambre commerciale financière et économique, n° 21-22.847

Vice de procédure : quel effet sur le délai de prescription ?

Différents délais de prescription peuvent être applicables à des actions en justice, selon la nature du litige. Une demande en justice a pour effet d’interrompre le délai de prescription. Un acte introductif d’instance peut également être suivi d’un ou de plusieurs vices de procédure.

Un vice de procédure peut-il annuler l’effet interruptif du délai de prescription ? La Cour de cassation a récemment eu l’occasion de rappeler sa position sur ce point dans un arrêt du 19 avril 2023 (19 avril 2023, Cour de cassation, n° 21-22.847).

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Cour de cassation

8 avril 2021

Civ. 3ème, n° 20-18.327

Vous subissez des troubles anormaux de voisinage et le bailleur ou le syndicat de copropriété ne fait rien : vous disposez d’un droit à agir !

Un locataire peut se voir expulsé de son logement, que ce soit par l’application d’une clause résolutoire ou par une action en justice pour demander la résiliation judiciaire du bail. Pour cela, la personne demandant la résiliation du bail d’habitation doit pouvoir justifier d’un motif valable, tel que des troubles anormaux du voisinage causés par le locataire. Cette action en justice est généralement exercée par un propriétaire bailleur ou le syndicat de copropriété lorsque le logement fait partie d’une copropriété.

La Cour de cassation — dans un arrêt de la 3e chambre civile du 8 avril 2021 (n°20-18.327) — a récemment eu l’occasion de se positionner sur la possible action en justice d’un copropriétaire victime des nuisances causées par un locataire de l’immeuble dont il n’est pas le bailleur.

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Cour de cassation

8 avril 2021

Civ. 3ème, n° 20-15.010

Décès d’un locataire : quand appliquer une indemnité d’occupation ?

Pour certains héritiers, le déménagement des biens du défunt du logement loué n’est pas une priorité. Il peut alors s’écouler plusieurs semaines à plusieurs mois avant que le logement soit vidé des biens du défunt. En attendant, le propriétaire bailleur ne perçoit plus de loyers et n’est pas en mesure de relouer son logement, ce dernier n’étant pas autorisé à disposer librement des biens du défunt.

De ce fait se pose la question de la possible application d’une indemnité d’occupation à la charge des héritiers, jusqu’à l’enlèvement des biens du défunt. La 3e chambre civile de la Cour de cassation a rendu un arrêt le 8 avril 2021 dans lequel elle présente sans détour sa position sur ce sujet délicat.

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Cour de cassation

28 septembre 2022

Civ. 3ème, n° 21-11.533 

HLM : le transfert du bail est-il automatique ?

Un bail de location est un contrat signé entre un propriétaire et un locataire. Par principe, le locataire est ainsi réputé être le seul bénéficiaire du contrat. Toutefois certaines situations peuvent ouvrir droit à un transfert de bail.

Dans l'arrêt de la Cour de cassation du 28 septembre 2022, les juges précisent les conditions du transfert.  En l’espèce, à la suite du décès de la locataire d’un logement social, son fils demeure dans les lieux sans en aviser le bailleur. Ce n’est que quatre ans plus tard que ce dernier est informé du décès de la locataire. Il est ainsi ...

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Tribunal judiciaire de Paris

22 juin 2022

17ème chambre civile 

Avis négatifs infondés sur les réseaux sociaux : une action condamnable

Les avis négatifs peuvent représenter un véritable fléau pour les personnes qui sont visées, notamment lorsque ces avis se multiplient et sont injustifiés. Il s’est rapidement posé la question de la possible condamnation des auteurs de tels faux avis négatifs. Quelle est la position de la jurisprudence à ce propos ? Sur quels fondements juridiques peut-on sanctionner la publication de faux avis dénigrants en ligne ? Le tribunal judiciaire de Paris nous apporte plusieurs éléments de réponse dans un jugement rendu le 22 juin 2022…

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Cour de cassation

30 juin 2022

Civ. 2ème, n° 21-10.229 

Jugement non signifié et confirmé en appel : une possible exécution ?

Si l’arrêt rendu en appel confirme — même partiellement — le jugement rendu en première instance, la signification reste-t-elle une formalité obligatoire pour faire exécuter le jugement ? La Cour de cassation dans un arrêt du 30 juin 2022 est venue rappeler sa position à ce sujet

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Cour de cassation

30 juin 2022

Civ. 3ème, n° 21-10.127 ; n°21-20.190 et n°21-19.889

COVID 19 : Les commerçants obligés de fermer pendant la crise doivent-ils malgré tout payer leurs loyers ?

La fermeture des commerces dits « non essentiels » durant les périodes successives de restrictions d’accueil du public a entraîné une perte de revenus conséquente pour une grande partie de ces commerçants. S’est posée la question du paiement des loyers des baux commerciaux, au vu de l’obligation de fermer boutique pour bon nombre de commerçants. Dans trois arrêts consécutifs qui n’ont pas manqué de susciter la controverse, la 3e chambre civile a pu trancher la question le 30 juin 2022

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Cour de cassation

22 juin 2022

Civ. 3ème, n° 21-10.512

Un logement ancien mis en location doit-il respecter les normes actuelles ?

Le parc immobilier français mis en location comprend une part importante de logements anciens. Certains logements ne satisfont tout simplement pas aux critères de décence exigés aujourd’hui. Ces derniers sont-ils pour autant regardés comme indécents et donc impropres à la location ? La 3e chambre civile de la Cour de cassation dans un arrêt du 22 juin 2022 a eu l’occasion de rappeler sa position sur ce point.

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Cour de cassation

11 mai 2022

Civ. 3ème, n° 20-15.659

Droit de préemption du locataire : double force !

Un arrêt de la Cour de cassation rendu le 11 mai 2022 (Civ. 3ème, 11 mai 2022, n° 20-15.659) est venu rappeler le principe du droit de préemption subsidiaire du locataire, après une baisse du prix de vente consenti par le vendeur à un tiers au contrat de bail d’habitation.

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Cour de cassation

25 mai 2022

1ère ch civ., n°21-11.045

Information annuelle de la caution : question de la preuve

La Cour de Cassation (Cour de cassation, 1ère chambre civile, 25 mai 2022, 21-11.045 Publié au bulletin), rappelle que le créancier professionnel a l'obligation d'informer annuellement les cautions et que la seule production par la banque de la copie d'une lettre d'information ne suffit pas à démontrer que cette obligation a été respectée.

Pour en savoir plus, veuillez lire le commentaire de cet arrêt écrit par Sébastien MENDES-GIL :

Information annuelle de la caution : question de la preuve

Cour de cassation

25 novembre 2020

chambre sociale, n°17-19.523

Enregistrer une conversation pour obtenir une preuve : est-ce légal ?

Avec les nouvelles technologies et fonctionnalités proposées sur nos smartphones, il est aujourd’hui particulièrement aisé d’enregistrer une conversation à l’insu de son ou de ses interlocuteurs. Selon la situation litigieuse, une personne peut naturellement vouloir obtenir un élément de preuve, en enregistrant des propos litigieux…

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Cour de cassation

03 mars 2022

2e civ, n°20-20.890

Saisie-attribution et acte d’acquiescement : la signature du débiteur suffit-elle ?

L’acte acquiescement représente un acte juridique qui permet de recueillir par écrit l’accord du débiteur pour cette saisie. Une fois signé, cet acte peut être source de nombreux litiges. Notamment lorsque le débiteur procède par la suite à une contestation de la saisie.

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Cour d'appel de Paris

11 février 2022

Pôle 1, chambre 8, RG n° 21/10676

Peut-on demander l’interdiction de locations saisonnières en cas de nuisances ?

Face à la multiplication des locations saisonnières, le risque de nuisances est multiplié, notamment avec des locataires pour de courtes durées. Certains locataires louant un logement pour seulement quelques jours peuvent se laisser aller à quelques excès, en causant des préjudices aux autres résidents.

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Cour d'appel de Reims

1 mars 2022

ch. civ. 1, RG n° 21/01894

Troubles de voisinage : est-ce un motif légitime d’expulsion d’un locataire ?

La cour d’appel de Reims a eu l’occasion de se prononcer sur la possible admission des troubles de voisinage causés par le locataire comme motif légitime pour le bailleur de mettre fin unilatéralement au contrat de bail.

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Cour d'appel de Douai

27 janvier 2022

ch. 08 sect. 04, n° 22/120

Un locataire peut-il refuser de payer son loyer pour un logement insalubre ?

Les locataires louant un logement qualifié d’insalubre peuvent légitimement vouloir ne plus payer leur loyer. Il peut s’agir d’un moyen de pression efficace pour inciter le propriétaire à faire réaliser rapidement des travaux de rénovation à ses frais.

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Cour de cassation

3e chambre civile

6 juillet 2017

N° de pourvoi : 16-15.752

La reprise d’un logement abandonné par Huissier de justice

Lorsqu’un locataire abandonne le logement qu’il loue à son bailleur, en mettant fin au paiement du loyer et en retirant ses effets personnels dudit logement, il se pose légitimement la question de la reprise du logement par le bailleur.

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Cour de cassation

1ère chambre civile

6 janvier 2021

N° de pourvoi : 19-11.262

Crédit à la consommation : le paiement par l’assurance crédit écarte-t-il l’incident de paiement ?

Se pose la question du point de départ du délai de forclusion (durée pendant laquelle une personne physique ou morale peut agir en justice) applicable à l’action en paiement de l’organisme de prêt vis-à-vis de l’emprunteur.

Le délai de forclusion court-il à partir du premier impayé des mensualités provenant de l’emprunteur ? Ou est-ce que le paiement des mensualités par une assurance crédit permet-il de régulariser l’incident de paiement ?

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Cour de cassation

2e chambre civile

20 mai 2021

N° de pourvoi : 19-21.994

Pas d’exécution de jugement sans signification !

L’un des plus grands principes du droit français repose sur le respect du contradictoire, et ce à toute étape d’un litige. Le législateur s’est ainsi attaché de protéger les droits des parties et leur accès à l’information tant en cours d’instance qu’au moment d’exécuter la décision de justice rendue.

Pourtant, l’objectif étant fondamentalement d’assurer l’information de la partie adverse, se pose légitimement la question de savoir si l’absence de contestation peut pallier l’absence de notification d’un jugement. Plus précisément, la partie ayant de façon certaine pris connaissance de la décision peut-elle contester l’exécution qui en est faite si elle ne lui a pas été préalablement notifiée ?

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Cour de cassation

3e chambre civile

21 janvier 2021

N° de pourvoi : 19-24.466

Bail commercial : renonciation tacite aux effets de la clause résolutoire

La question qui s’est posée sur ce point est de savoir si cette renonciation doit être express ou si elle peut être tacite. En d’autres termes : est-ce qu’un propriétaire doit écrire noir sur blanc qu’il renonce à faire appliquer la clause résolutoire du contrat à l’égard de son locataire mauvais payeur ? Est-ce que certains actes du propriétaire bailleur peuvent suffire à déduire que ce dernier renonce à son droit de résilier le contrat de bail ?

Ces questions ne sont pas anodines, car l’application d’une clause résolutoire conditionne le maintien du contrat de bail et ses effets qui y sont attachés. La Cour de cassation dans un arrêt du 21 janvier 2021 (3e Civ., n° 19-24.466) a eu l’occasion de se prononcer sur ce point. Voici sa réponse.

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Cour de cassation

2e chambre civile

4 février 2021

N° de pourvoi : 19-12.424

Saisie conservatoire : condamnation du tiers détenant de mauvaise foi

Les effets d’une saisie conservatoire ne concernent pas uniquement le débiteur et son créancier saisissant. Lorsqu’un tiers détient les biens matériels ou immatériels faisant l’objet de la saisie conservatoire, ce dernier a également un devoir d’information et de coopération, notamment auprès de l’huissier de justice en charge de la saisie.
La Cour de cassation dans un arrêt du 4 février 2021 (19-12.424) est venue confirmer cette responsabilité du tiers détenant.

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Cour de cassation

3e chambre civile

17 décembre 2020

N° de pourvoi : 18-24.823

Résiliation du bail d’habitation pour troubles de jouissance causés par le locataire

La Cour de Cassation confirme la résiliation d’un bail pour un trouble de jouissance causé dans les parties communes de l’immeuble par le fils de la locataire.

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Cour de cassation

3e chambre civile

3 décembre 2020

N° de pourvoi : 19-22.443

Bail : absence de remise des clés et indemnité d’occupation

Dans un arrêt de la Cour de cassation datant du 3 décembre 2020, la jurisprudence vient nous rappeler toute l’importance pour le preneur de prouver qu’il ne dispose plus des locaux loués avec notamment la remise effective des clés au bailleur.

Pour éviter tout litige suite à la remise ou à la non-remise des clés au bailleur, l’intervention d’un huissier de justice est à privilégier. Voici pourquoi…

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Cour de cassation

2e chambre civile

17 septembre 2020

N° de pourvoi : 19-17.721

L'exécution est poursuivie aux risques du créancier !

Les contentieux relatifs aux impayés sont nombreux. Bon nombre de litiges entre créanciers et débiteurs débouchent sur une procédure judiciaire. Plusieurs années peuvent défiler avant de faire exécuter la décision de justice ferme et définitive. Entre-temps, le créancier peut craindre que son débiteur ne vende ou dissimule aux mains d’autrui son patrimoine pour échapper au paiement de sa dette. Un créancier peut dès lors demander une saisie conservatoire provisoire. Mais que se passe-t-il si in fine cette saisie conservatoire est annulée ?

La Cour de cassation dans un arrêt en date du 17 septembre 2020 vient rappeler qu’une saisie conservatoire à la demande du créancier n’est pas sans risque pour ce dernier

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Cour de cassation

2e chambre civile

17 septembre 2020

N° de pourvoi : 18-23.626

Porte close pour un huissier de justice sans titre exécutoire

Dans un arrêt de la Cour de cassation en date du 17 septembre 2020 s’est posé la question de savoir si un huissier de justice peut forcer une porte d’entrée pour pratiquer une mesure conservatoire sans titre exécutoire.

En d’autres termes, est-ce qu’un huissier peut faire forcer une porte d’entrée pour saisir des meubles sans que le juge de l’exécution ait expressément autorisé cette saisie ?

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Cour de cassation

chambre sociale

30 septembre 2020

N° de pourvoi : 19-12.058

Licencié pour une publication Facebook

La multiplication des publications sur divers sujets de son quotidien entraîne corrélativement une augmentation des litiges liés aux informations publiées sur ces réseaux sociaux.

S’est dès lors posée la question de savoir si les publications sur le compte privé d’un réseau social peuvent constituer un élément de preuve recevable au regard de la loyauté de la preuve, ou si ces publications sont protégées car s’inscrivant dans le cadre de la vie de privée du salarié.

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Cour de cassation

3e chambre civile

24 septembre 2020

N° de pourvoi : 19-16.838

Congé du locataire :

la lettre recommandée avec avis de réception insuffisante ?

La Cour de cassation, dans un arrêt du 24 septembre 2020, a eu l’occasion de se prononcer sur le respect du délai de préavis suite à l’envoi par un locataire d’un congé par lettre recommandée avec avis de réception (LRAR), le propriétaire bailleur n’ayant pas réceptionné ladite lettre.

La Cour rappelle sans détour dans quels cas la LRAR est recevable pour faire courir un délai de préavis et, dans le cas contraire, quelles sont les solutions de notification à privilégier.

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Cour de cassation

3e chambre civile

24 septembre 2020

N° de pourvoi : 19-13.333

Refus de renouvellement d'un bail commercial :

La Cour de cassation réaffirme dans un nouvel arrêt le formalisme à respecter

Pour prévenir tout litige entre le bailleur et le preneur, de nombreuses dispositions régissent également le formalisme à adopter concernant les écrits pour signifier le début et la date de fin du bail commercial.

Un nouvel arrêt de la Cour de cassation en date du 24 septembre 2020 permet de rappeler le formalisme à respecter concernant la signification d’un refus du bailleur suite à une demande de renouvellement d’un bail commercial.

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Tribunal judiciaire de Paris
5 juin 2020

Nouvelle condamnation de Airbnb en 2020 suite à une sous-location illicite

Airbnb ne cesse de faire parler de lui suite au développement exponentiel des offres de locations et de sous-locations saisonnières de courte durée. La demande étant toujours plus forte au sein des grandes villes, ce fort développement des locations et sous-locations saisonnières a très rapidement amené un manque de logements à louer sur la longue durée ainsi qu’une forte hausse du prix des locations...

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Cour d’appel de Versailles
24 avril 2020
N° de pourvoi: n°20/01993

CONSTAT DE REPRISE “COVID-19“ : L’EXEMPLE D’AMAZON

Au moment de relancer la machine économique France, l’heure n’est malheureusement pas au soulagement. Si la crise sanitaire mondiale du coronavirus a occasionné d’immenses difficultés dont nombre d’entreprises ne se relèveront pas, celles qui reprennent leur activité doivent livrer une double bataille potentiellement explosive...

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Cour de cassation
chambre civile 2
Jeudi 21 mars 2013
N° de pourvoi: 12-14014 

Une saisie attribution qui n'a pas été dénoncée au débiteur interrompt elle la prescription ?

NON, selon la jurisprudence c'est la dénonciation qui interrompt la prescription. Ainsi, pour que l'acte de saisie soit susceptible d'effet interruptif de prescription, il est nécessaire de dénoncer l'acte au débiteur.

 

Cour de cassation
chambre civile 2
Jeudi 1 mars 2018
N° de pourvoi: 16-25746 

 

Un commandement de payer valant saisie immobilière annulé pour vice de procédure maintient-il son effet interruptif de prescription ?

NON, selon la jurisprudence l'annulation du commandement de payer valant saisie immobilière prive cet acte de son effet interruptif de prescription. En effet, les dispositions de l'article 2241 al.2 du code civil s'applique seulement aux demandes en justice. Or, le commandement de payer valant saisie immobilière est un acte extra-judiciaire. Donc l'annulation ou la caducité d'un commandement prive rétroactivement cet acte de l'effet interruptif de prescription.